Alors que la catastrophe nucléaire de Fukushima est loin d'être terminée, le patron d'EDF avait convié hier les journalistes pour tirer les «enseignements post-Fukushima» et livrer les «premières propositions d'EDF pour le parc nucléaire français». Pour Henri Proglio, le nucléaire est une «école d'humilité et d'exigence», mais aussi une «école du réalisme, car aucune technologie n'est sans risque». S'il a mentionné une certaine émotion face à la situation critique qui se déroule encore à la centrale de Fukushima, il a aussi mentionné «la culture, l'obsession de la sûreté» qui sont «dans les gènes de notre industrie».
«Notre industrie ne peut exister que si elle est sûre», a prévenu Henri Proglio. Sur ce point, il aurait presque pu s'entendre avec les militants de Greenpeace venus déployer une banderole «le nucléaire sûr n'existe pas !» à l'entrée du siège d'EDF, provoquant le déploiement immédiat des forces de police et de sécurité.
Manifestement, la direction du groupe reste plus que sereine concernant la sûreté du parc nucléaire français. Cet accident japonais est «d'abord un séisme, mais surtout un tsunami qui a conduit à la perte totale des sources d'alimentation en eau et en électricité. C'est ensuite une gestion de crise», a déclaré Hervé Machenaud, directeur exécutif d'EDF, chargé de la production. Et c'est sur ce point précis, la gestion de crise, qu'EDF estime devoir fai