Plus vieille et plus nombreuse : telle devrait être la population active dans les prochaines décennies, selon un rapport publié hier par l’Insee. Du fait de la fécondité élevée en France et des différentes réformes des régimes de retraite, la population active (personnes travaillant et chômeurs) passerait de 28,35 millions en 2010 à 30 millions en 2025, soit 110 000 actifs supplémentaires chaque année.
Après une période de stabilisation, la population active devrait à nouveau progresser à partir de 2035, mais plus lentement (45 000 par an), pour atteindre 31,2 millions de personnes en 2060. Ce phénomène ne devrait pas empêcher le ratio actifs sur inactifs de 60 ans et plus de se dégrader, passant de 2,1 en 2010 à 1,5 en 2060.
La population active aura également tendance à vieillir, la part des 55 ans et plus passant de 12,4% en 2010 à 17,9% en 2060.
Par ailleurs, selon l'Insee, et «essentiellement sous l'effet de la réforme des retraites de 2010 [qui repousse les deux âges légaux de départ à 62 et 67 ans, ndlr]», le taux d'activité des 65-69 ans évoluerait pour les femmes de 3,4% aujourd'hui à 13% en 2060, et pour les hommes de 5,5% à 18%. Deux variantes en terme d'immigrations ont également été étudiées. Un apport de 150 000 personnes par an (au lieu de 100 000 dans le scénario de base) permettrait ainsi de gonfler de 1,7 million la population active en 2060. A l'inverse, si le flux descendait à 50 000 par an, il y aurait 1,7 million d'actifs en moins dans cinquante a