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Libération

Hugo Chávez quitte la Communauté andine, trop proche des Etats-Unis

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publié le 25 avril 2011 à 0h00

Le Venezuela s'affranchit des communautés économiques. La troisième puissance latino-américaine a officiellement quitté vendredi la Communauté andine (CAN) dont elle faisait partie depuis trente-huit ans. Une sortie décidée par le président Hugo Chávez en avril 2006, après la signature par la Colombie et le Pérou d'accords de libre-échange avec les Etats-Unis, des traités jugés par le leader de la gauche sud-américaine «utiles aux élites et aux multinationales, […] pas aux pauvres». Le pays a dû maintenir ses engagements auprès des autres membres de la CAN (Colombie, Equateur, Pérou et Bolivie) pendant cinq ans, mais son départ officiel met en péril l'organisation, dont le volume de transactions a atteint 4,8 milliards d'euros l'année dernière. «C'est un coup mortel pour la Communauté andine, les transactions entre le Venezuela et la Colombie représentaient à elles seules 50% de son activité», analyse le politologue vénézuélien Carlos Romero dans le quotidien antichaviste el Universal.

Ce départ est «logique» d'un point de vue idéologique, poursuit Carlos Romero, puisque Hugo Chávez préfère renforcer les partenariats dans le cadre de l'Alliance bolivarienne pour les Amériques (Alba), qu'il a lui-même créée avec Cuba en 2005. Mais les membres de cette alliance (notamment Cuba et le Nicaragua), des «amis» politiques, ne sont pas les partenaires les plus intéressants du sous-continent du point de vue économique. Depuis longtemps, le président