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Libération

Prolifération des manifs antinucléaires

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Atome. Préparer la commémoration de Tchernobyl et dénoncer Fukushima : week-end chargé pour les militants.
publié le 25 avril 2011 à 0h00

Il y a deux mois, la commémoration du 25e anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl était vouée à se dérouler entre militants antinucléaires, c'est-à-dire dans l'intimité. Depuis le 11 mars, date du séisme au Japon qui a entraîné tsunami puis catastrophe nucléaire à Fukushima, la donne a changé. Et la mobilisation contre l'atome s'intensifie. Même en France, pays où il était le plus présent et - paradoxalement - le mieux accepté.

Alors que plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées samedi après-midi devant le chantier de l’EPR à Flamanville (Manche) pour réclamer aux autorités françaises la sortie du nucléaire, quelques centaines de manifestants ont créé hier un cimetière factice devant la centrale de Golfech (Tarn-et-Garonne). Et aujourd’hui, une demi-douzaine de rassemblements sont prévus à la frontière franco-allemande. Le plus important de tous est annoncé sur le pont de l’Europe, entre Strasbourg et Kehl.

L’écologiste Nicolas Hulot, qui ne cache plus ses ambitions présidentielles, devrait être présent. Pour lui, l’enjeu est de taille. Il a en effet été fortement critiqué pour ses liens avec l’industrie française du nucléaire (la Fondation Hulot compte EDF parmi ses sponsors) et, ceci expliquant peut-être cela, pour ne pas avoir évoqué le nucléaire dans sa récente déclaration de candidature à l’élection présidentielle.

Les manifestants entendent à la fois commémorer Tchernobyl, dénoncer Fukushima, et surtout réclamer la fermeture de la centrale nuclé