L’innovation permanente ou le déclin assuré. C’est l’impitoyable loi à laquelle sont astreints les fabricants de consoles vidéo et que le japonais Nintendo est en train de vérifier à ses dépens. Pour la deuxième année consécutive, le groupe de Kyoto, qui demeure le premier vendeur de consoles au monde, a accusé une chute de ses bénéfices en raison d’un fort recul des ventes. En 2009-2010, elles avaient reculé de 22% à 1,43 milliard de yens (111 millions d’euros), provoquant une chute du bénéfice de 18,1%.
Lassitude. Un mal qui s'est aggravé en 2010-2011 puisque le créateur de la Game Boy a fait état hier d'un plongeon de 52% du bénéfice sur les douze derniers mois à cause d'une nouvelle baisse de 30% du chiffre d'affaires. L'arrivée en toute fin d'année fiscale de la nouvelle console portable 3DS, en février, n'aura pas permis de redresser les comptes, en raison notamment d'une flambée du yen qui a fait beaucoup de mal aux activités à l'étranger de cette entreprise très exportatrice.
Plus simplement, ce nouveau revers s’explique par la lassitude des joueurs envers une offre qui a tardé à se renouveler. Techniquement dépassée par la PS3 de Sony et surtout la XBox 360 de Microsoft boostée par le nouvel accessoire Kinect qui permet de faire du corps humain l’ultime manette du gamer, la console de salon Wii a vu ses ventes fondre de 5 millions d’unités. A 15,1 millions contre 20,5 millions douze mois plus tôt.
Même sanction pour la DS avec un total de 21 millions d