Avant que le lait ne tourne, Lactalis a lancé l’offensive finale sur Parmalat. Alors que, sous l’impulsion du gouvernement italien, plusieurs groupes financiers et industriels de la Péninsule tentaient au cours des derniers jours de mettre sur pied une alliance pour éviter que l’entreprise française n’avale son concurrent transalpin, Lactalis a annoncé hier matin qu’elle présentait une offre publique d’achat (OPA) sur 100% du capital de Parmalat. Avec 29% des parts, la société française est d’ores et déjà l’actionnaire principal du colosse d’Emilie-Romagne. Mais, au nom de la défense de «l’italianité», le ministre de l’Economie et des Finances, Giulio Tremonti, a multiplié les initiatives pour tenter de repousser l’assaillant.
Fin mars, le ministre a notamment fait passer un texte permettant à la Caisse des dépôts italienne (CDP) de «prendre des participations dans des sociétés d'intérêt national en termes de stratégie sectorielle, de niveau de l'emploi, de volume de chiffre d'affaires». Auparavant, Giulio Tremonti avait fait approuver en Conseil des ministres une mesure permettant sous certaines conditions de proroger de cent quatre-vingts jours le terme pour les assemblées générales des sociétés. La disposition a ainsi permis de renvoyer la réunion générale de Parmalat à la fin juin, le temps d'organiser la contre-offensive.
Hier matin, le quotidien économique Il Sole 24 Ore annonçait d'ailleurs que «l'alliance italienne, formée par la Caisse des dépôts