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Lefebvre, royal au bar avec les restaurateurs

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TVA . Le contrat prolongeant l’imposition à 5,5% revoit à la baisse les engagements, notamment sur l’emploi.
publié le 29 avril 2011 à 0h00

Une petite signature à 7,5 milliards d'euros. Deux ans après la baisse de la TVA à 5,5% dans la restauration - d'un coût de 2,5 milliards par an -, le gouvernement a renouvelé hier, pour la période comprise entre mi-2012 et mi-2015, ce taux réduit en faveur de la profession. En échange d'«engagements ambitieux», a tenté de rassurer Frédéric Lefebvre, secrétaire d'Etat aux PME et à la Consommation, qui a fait signer aux restaurateurs un avenant au premier «contrat d'avenir».

Ambitieux ? En réalité, les nouveaux engagements, notamment sur l’emploi, sont deux fois moins élevés que dans le premier contrat, lui-même déjà fort peu respecté par les professionnels du secteur.

D’après le texte, les restaurateurs s’engagent à créer 20 000 nouveaux emplois par an. Or, selon Bercy, la profession génère «naturellement» 15 000 emplois chaque année. L’effort demandé n’est donc que de 5 000 emplois annuels, un chiffre deux fois moins élevé que sur les deux dernières années. Et alors même que la conjoncture est plus favorable. Les professionnels devront aussi accueillir 5 000 jeunes par an en contrat de professionnalisation. Un objectif là encore divisé par deux. Quant à la baisse des prix, elle ne figure carrément plus dans le nouveau document…

Si ces «ambitions» ont été revues à la baisse, c'est peut-être aussi parce que le premier contrat d'avenir est loin d'avoir été respecté. En effet, la profession avait promis de créer 70 000 emplois sur deux ans : 20 000 emplois pérenn