Le 1er mai, entre en vigueur la loi concoctée par Christine Lagarde pour endiguer le crédit renouvelable et pousse-au-crime du surendettement. Il aura fallu trois ans avant que cette réforme, saluée pour ses avancées, commence à s’appliquer. Mais il en faudra encore deux pour qu’elle démontre son plein effet.
Les dangers du crédit renouvelable
Le crédit renouvelable est unanimement décrié comme la porte d’entrée dans le surendettement. Selon l’étude publiée la semaine dernière par la Banque de France et portant sur 224 000 surendettés, cette forme de crédit est présente dans 82 % des dossiers, avec une moyenne de 4,1 crédits et une dette moyenne de 17 000 euros. Le crédit renouvelable, souvent accolé à une carte de fidélité, met à disposition une réserve d’argent à taux prohibitif (autour de 20 %) assorti d’obligations peu contraignantes pour le remboursement.
Quelles nouvelles obligations?
Dès lundi, tout crédit renouvelable de moins de 3 000 euros devra être remboursé dans les trois ans. Autre avancée, les distributeurs (Darty, Fnac, etc.) et les établissements de crédit, auront l'obligation de proposer à côté du crédit renouvelable, une offre de crédit classique au taux d'intérêt plus léger et qui est remboursé selon un échéancier. Selon Maxime Chipoy, de l'UFC-Que Choisir, cette réforme devrait «anéantir» les crédits revolving de plus de 6 000 euros et «réduire fortement» ceux entre 3 000 et 6 000 euros. Parce qu'avec la r