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Libération

Gros bénéfice et grosse enveloppe

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BAUDOIN PROT Directeur général de BNP PARIBAS
publié le 7 mai 2011 à 0h00

Même si chez BNP Paribas, la modestie est une marque de fabrique, le patron de la banque la plus rentable de France n'applique le précepte à ses émoluments. A première vue, la rémunération fixe qui lui est allouée, soit 950 000 euros, représente peu ou prou le tiers du pactole qui arrondira son compte en banque personnel d'ici trois ans une fois perçue l'intégralité de son bonus 2010. C'est hors des clous européens qui prônent un rapport «équilibré» entre fixe et variable. Mais à y regarder de plus près, le cas s'aggrave car l'enveloppe que touchera véritablement Baudoin Prot au titre de 2010 pourrait être nettement plus fastueuse. Jusqu'à, si la chance s'en mêle, atteindre 5,248 millions d'euros, soit plus de cinq fois son salaire fixe.

Car comme son homologue de la Société générale, mais de façon plus encadrée, le patron de BNP Paribas bénéficie d’un troisième niveau de rémunération, destiné à l’intéresser à la performance à long terme de l’action BNP Paribas. A la clé, ni distribution d’actions gratuites, ni stock-options, mais une prime comprise entre 0 euro si l’action a progressé de moins de 5% en 2015, et 2,62 millions d’euros si le cours a grimpé de 75% ou plus. Dans le cas d’une telle flambée du titre BNP et de celui de la Société Générale, la rémunération totale de Prot pour 2010 atteindrait 5,24 millions d’euros et celle de son concurrent de la Socgen, Frédéric Oudéa, 5,26 millions d’euro. Avec tout de même une inégalité : avec un bénéfice net de 7,8 milli