Le «sol violette» : c'est le nom de la nouvelle monnaie locale et solidaire mise en circulation vendredi par la ville de Toulouse. Plus proches d'aspect du ticket resto que du bifton traditionnel, les niveaux billets de 1, 5 et 10 sols sont échangeables contre leur équivalent en euros au Crédit municipal et au Crédit coopératif - les deux partenaires financiers de l'opération -, sous réserve d'avoir payé 15 euros d'adhésion à l'association Sol. «Le futur consommateur soliste s'engage ainsi à participer à une économie alternative régie par une éthique indépendante des circuits financiers traditionnels», explique Jean-Paul Pla, l'adjoint à l'économie sociale et solidaire à la mairie.
Concrètement, le sol n’est pas capitalisable. Exit, donc, toute velléité de spéculation. La monnaie alternative perd 2% de sa valeur en euros si elle n’est pas dépensée dans un délai de trois mois chez l’un des 40 commerçants et entreprises membres du réseau. Ces derniers, magasins bio, garage associatif, librairies, cinémas indépendants, commerces de vêtements éthiques, sont signataires d’une charte basée sur le respect de l’environnement, la non-concurrence et le développement d’initiatives locales. Au mois de juin, le «sol violette» permettra aussi de circuler sur l’ensemble du réseau de transports publics.
Avis aux éventuels faussaires : le sol est équipé d'un code à bulle infalsifiable inventé par une entreprise montalbanaise. «Nous sommes très fiers de cette utilisation l