La croissance française a atteint 1% au premier trimestre de cette année. La nouvelle a surpris tout le monde. Réjoui, le Premier ministre n'a pas pu s'empêcher de s'en vanter sur le plateau de TF1, hier soir. «Les résultats, on est en train de les avoir», a-t-il affirmé.
D'autres bonnes nouvelles économiques sont tombées ce matin. L'économie française a créé 58.800 emplois pendant les trois premiers mois de 2011, soit +0,4%.
Cette accélération de la croissance concerne la zone euro dans son ensemble: +0,8% sur les trois premiers mois de l'année. C'est plus fort qu'attendu.
Eric Heyer, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques, analyse ce rebond. Qui ne pourrait être qu'«éphémère», prévient-il.
A quoi est due cette accélération inattendue de la croissance?
Cette hausse est une surprise. A l'OFCE, nous avions tablé sur une croissance de 0,5%.
Ce que nous n'avions pas prévu, c'est la forte hausse du restockage par les entreprises. Ce phénomène représente plus des deux-tiers de ce rebond [soit 0.7% de croissance, ndlr].
La crise avait surpris les entreprises par son ampleur. Au lieu de produire, elles ont donc puisé dans leurs stocks, qu'elles jugeaient très élev