Une brusque accélération de la croissance économique au premier trimestre 2011 en France, portée par l’investissement, la consommation et la reconstitution des stocks des entreprises, a créé la surprise... Mais elle ne pourrait être que temporaire, nuancent les économistes.
La croissance du produit intérieur brut (PIB) sur les trois premiers mois de 2011 a «accéléré vivement» pour atteindre un niveau inégalé depuis le deuxième trimestre 2006, a confirmé vendredi matin l'Insee.
58.800 emplois nets créés au 1er trimestre
Mais dès jeudi soir, François Fillon n'avait pas non plus résisté à la tentation d'annoncer la nouvelle sur le plateau de TF1, évoquant une croissance du PIB «supérieure à 0,8%» au premier trimestre. La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a enchaîné, dévoilant le chiffre de 1% à l'AFP. «Tous les clignotants sont au vert», c'est une «très bonne nouvelle pour l'économie française», applaudit-elle depuis Londres, parlant même de «créations d'emplois supérieures à 50.000 pour le seul premier trimestre».
Vendredi matin, l’Insee a effectivement annoncé 58.800 emplois nets créés au premier trimestre dans le secteur marchand, une progression de 0,4% . L’Institut d’études et de statistiques confirme aussi que la plupart des composantes de la croissance - sauf le commerce extérieur- sont orientées à la hausse au premier trimestre.
La consommation des ménages, selon l'institut, est apparue ainsi «un peu plus forte» qu'au quatrième trimestre 2010 (+0,6% aprè