Depuis lundi, le Bénin, le Niger, une partie du Togo, du Burkina Faso et du Nigeria, sont coupés du monde, sans Internet ni communications internationales. Une panne due à la rupture de la fibre optique sous-marine qui relie cette partie du continent à un câble longeant la côte africaine du Portugal à l’Afrique du Sud.
Selon Bénin Télécoms, l'opérateur membre du consortium propriétaire de la ligne, elle a été sectionnée par l'ancre d'un navire - bien identifié -à 16 kilomètres des côtes. Or aucun bateau n'aurait dû se trouver là. La vigie du port de Cotonou, qui surveille la zone sur écran radar, est en cause. «C'est une infrastructure stratégique», note Bénin Télécoms, qui pourrait engager des poursuites.
Car c’est la deuxième fois que ça arrive ! A l’été 2009, la coupure avait duré trois semaines. Coût de la réparation : 200 millions de Francs CFA (300 000 euros), payés par le consortium. Un bateau sud-africain, équipé d’un robot, arrive ce week-end pour souder la fibre. Retour à la normale prévu en milieu de semaine prochaine.
Depuis jeudi, un service minimum est assuré via le Nigeria et la Côte-d'Ivoire. Mais l'activité économique, qui repose sur le port, est ralentie : la douane contrôle le trafic sur Internet. Les sociétés de transport maritime, une cinquantaine, sont donc touchées. «On ne peut plus suivre les bateaux avec leur numéro de tracking, ni sortir les marchandises», raconte Badri Saliba, un armateur qui a envoyé des coursiers au Togo voisin pou