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TER ouverts à la concurrence: syndicats et régions entre hostilité et mises en garde

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Un TER à un passage à niveau le 22 décembre 2009 Saint-Laurent-de-la-Prée. (AFP Xavier Leoty)
publié le 19 mai 2011 à 19h48

L'ouverture à la concurrence, surtout lorsqu'elle s'attaque au rail, est toujours un sujet chaud-brûlant. Témoins, les réactions au lendemain de la remise (enfin) au gouvernement du rapport Grignon (à lire ici en pdf), après deux ans d'atermoiements. Le sénateur, calé sur l'hypothèse d'une ouverture à la concurrence des TER à partir de 2019, propose un mode opératoire pour lancer assez vite des expérimentations afin de tester en grandeur nature la fin du monopole de la SNCF sur les lignes régionales.

Réaction d'abord de l'Association des régions de France (ARF), par la voix de Jacques Auxiette, le président de la région Pays de Loire. Sans entrer dans une polémique en s'opposant frontalement aux expérimentations, Auxiette souligne qu'il y a d'autres réponses possibles que «la libéralisation et la mise en concurrence» pour répondre aux «dysfonctionnements actuels», qu'il ne nie pas. Comme résoudre le problème de la dette -énorme- qui affaiblit le rail et ralentit sa rénovation. Il faudra aussi veiller à interdire «tout dumping social au niveau européen», via une «harmonisation négociée des statuts sociaux du secteur ferroviaire».

Côté syndical, Sud-Rail a vite réagi, accusant «le rapport Grignon sur la privatisaiton des TER de préparer un nouveau hold-up des services publics», engendrant «dumping social», «dégradation du