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reportage

Au contre-G8: «Avec DSK, la politique du FMI n'a pas bougé de plus d'un iota»

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publié le 22 mai 2011 à 0h17

La question agace, fait sourire, réveille les colères. Que pensent les altermondialistes, réunis au Havre ce week-end pour le contre-G8, du départ de Dominique Strauss-Kahn du Fonds monétaire international?

«On est scandalisés que l'affaire DSK ait permis de relégitimer le FMI», réagit Aurélie Trouvé, co-présidente d'Attac France.

Cette semaine, plusieurs responsables politiques et patronaux (Laurence Parisot, les gouvernements allemands et suédois, des socialistes, etc.) ont salué le bilan de DSK à la tête de l'institution, qu'il a présidée pendant trois ans, en pleine crise économique mondiale. Dominique Strauss-Kahn est présenté comme celui qui a mis un peu d'eau dans le vin amer du FMI, très décrié pour ses politiques d'«ajustement structurel» façon bulldozer. Celui, aussi, qui a joué un grand rôle dans la crise de la dette en Europe.

A l'unanimité des manifestants interrogés, on estime que, sous DSK, «la politique du FMI n'a pas varié de plus d'un iota», comme le dit Hadrien Clouet, 20 ans, étudiant à Sciences-Po.

Tous citent les plans d'aide FMI-UE conçus pour la Grèce, l'Irlande, le Portugal. «On a entendu dans les médias que DSK avait sauvé la Grèce. Mais ce qui a été fait n'a rien à voir avec de la relance keynésienne. C'est inefficace: la dette augmente. Et c'est injuste: ce sont les peuples qui font les frais de