Petite forme altermondialiste pour le contre-G8 du Havre. Samedi, seulement 4 000 à 7 000 personnes ont participé à la manifestation. Loin des dizaines, voire des centaines de milliers de militants réunis à Seattle (1999), Gênes (2001), ou Heiligendamm (2007).
Dans le cortège, derrière la bannière «Les peuples d'abord, pas la finance !», des altermondialistes, des antinucléaires, des syndicalistes et des militants normands. «G8 dégage !» ont-ils crié à l'adresse des huit chefs d'Etat qui se réuniront à Deauville les 26 et 27 mai. La manifestation n'a pas donné lieu à des scènes de violences, comme lors du contre-sommet de l'Otan, à Strasbourg, en 2009.
Maux. Hier, au forum des alternatives, on a vilipendé les politiques d'austérité et la dette, utilisée comme «un instrument de domination». Des maux qui touchaient le Sud, mais dont sont désormais «victimes les peuples du Nord, en Europe du Sud et de l'Est», note l'économiste Dominique Plihon. La question nucléaire et le soutien au printemps arabe se sont aussi imposés à l'agenda. Face à un Nicolas Sarkozy qui cherchera, après Fukushima, à «préserver la filière nucléaire», selon les militants, il s'agit d'élargir l'opposition à l'atome. Notamment aux travailleurs du secteur. «Ce ne sont pas tous des corporatistes nucléocrates», lance Yann Cochin, de SUD-énergies. «Ne leur demandez pas frontalement s'ils sont pour ou contre le nucléaire ; évoquez la questi