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Libération

Croissance en Toile de fonds

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Ce sommet est financé à 100% par les acteurs dominants du Web.
publié le 24 mai 2011 à 0h00

Un casting synonyme de milliards boursiers pour un président en quête de valorisation numérique. De Mark Zuckerberg (Facebook) à Eric Schmidt (Google) en passant par l'ensemble des patrons français du secteur (Jean-Bernard Lévy de Vivendi, Stéphane Richard d'Orange, Xavier Niel de Free, etc.), les pointures d'Internet seront dès aujourd'hui aux Tuileries pour dire tout le bien que le réseau peut faire à la croissance. D'une tonalité très business, cet e-G8 doit démontrer qu'en investissant plus dans les nouvelles technologies, la France sera en mesure de trouver de nouveaux relais de croissance comme on dit, et que le futur candidat Sarkozy peut très bien être l'homme de cette e-transformation. Celui qui déclarait, en 2007, vouloir aller chercher les points de croissance «avec les dents» va-t-il les attraper avec les clics ?

Afin de camper le décor, l’Elysée a chargé le cabinet McKinsey de compléter l’étude «Internet et la croissance» présentée par le ministre de l’Economie numérique, Eric Besson, en mars. Payée en partie par Google, elle expliquait qu’Internet pèse déjà plus que les transports ou l’énergie dans l’Hexagone. Portant sur 13 pays (ceux du G8 plus les grandes puissances émergentes), la nouvelle mouture affirme qu’Internet a contribué pour 21% à la croissance dans ces pays en 2009. La palme revient à la Suède (6,3% de contribution) contre seulement 3,2% à la France.

D'apparence publique, puisque c'est Nicolas Sarkozy qui invite, cet e-G8 est en réalité «