Christine Lagarde prône un FMI plus «réactif», «équitable» et «équilibré», répondant implicitement aux pays émergents qui contestent la prééminence européenne à la tête de cette institution financière internationale, dans sa déclaration de candidature officielle.
«Je crois fermement que le FMI a besoin de poursuivre son évolution vers plus de réactivité, d'équité et d'équilibre (...) afin de mieux servir l'ensemble de ses membres», écrit-elle dans cette déclaration remise mercredi à la presse.
[ La lettre de Lagarde au FMI ]
Les pays émergents font valoir leur poids dans l'économie mondiale pour contester la règle non-écrite qui veut que la direction générale du FMI soit attribuée à un Européen depuis la création du Fonds au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
«Je suis convaincue que la représentation des pays au Fonds doit continuer à s'adapter aux évolutions des réalités économiques», souligne elle-même Christine Lagarde.
«Ce que le FMI a été en mesure de faire pour l'Europe» lors de la crise des dettes souveraines de la zone il doit pouvoir le faire aussi «avec une réactivité équivalente pour d'autres régions du monde», poursuit-elle.
Dans l'immédiat, selon elle, le «défi le plus pressant pour le Fonds», au-delà de la situation financière de l'Europe, est «de répondre à la demande d'assistance de certains pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient».
«Plus généralement, le FMI a un rôle clef à jouer auprès des pays à faibles rev