Pour faire face au déclin continu de leur chiffre d’affaires, les hypermarchés ont tendance à copier les fast-foods et à adopter le «drive». C’est que le chariot des hypers n’a plus la cote. Le consommateur rechignant de plus en plus à se perdre en caisse dans les files d’attente, il préfère commander sur le Net et aller chercher son colis sur un site mitoyen de la grande surface ou dans un entrepôt indépendant. Avec le drive, en une poignée de minutes, quelques clics de souris, les courses sont faites ! Sans surcoût puisque les frais induits par ce service sont - rarement - reportés sur le consommateur.
Chez Carrefour, malgré des réticences, Jean-Christophe Hermann, directeur e-commerce du groupe, s'est laissé convaincre par ces arguments : «Une étude interne révèle qu'un client sur quatre est sensible à ce service qui offre un gain de temps considérable.» Un premier drive a été ouvert à Nantes, dans le quartier de La Beaujoire. En début d'année, Hermann a inauguré son premier entrepôt «isolé» à Tours, où la concurrence fait rage. Carrefour a investi 2 millions d'euros pour l'acquisition et l'aménagement de ce hangar arraché à un transporteur. Dans cette agglomération de 300 000 habitants, les grandes enseignes ont dégainé en même temps : cinq drives - parfois très proches les uns des autres - ont ouvert en périphérie de la ville.
Depuis que le groupe Mulliez (Auchan) a initié le mouvement en 2009, les drives poussent comme des champignons. «La marge de croissanc