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Libération

Le printemps arabe s’invite à Deauville

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L’ordre du jour du sommet a été revu après les chutes de Ben Ali et Moubarak.
publié le 26 mai 2011 à 0h00

Aujourd'hui et demain. Deux journées qui seront un peu les D-Days de Nicolas Sarkozy sur les côtes normandes. Mais ce G8, rendez-vous phare de la diplomatie française, a pourtant failli se dérouler sans la présence de Barack Obama. Début janvier, la Maison Blanche faisait grise mine, signifiant à l'Elysée son souhait que le G8 se tienne en même temps que le G20. Comme ce fut le cas à Toronto, fin juin 2010, lorsque les deux sommets furent organisés en un même lieu. Pour convaincre Washington, la France et les Européens ont finalement proposé une formule qui verrait le président américain coupler une visite d'Etat en Angleterre et une prolongation par Deauville. Cinq mois plus tard, voici l'heure du G8. Personne ne manque à l'appel. Le club des huit a même invité 18 autres pays, principalement africains, pour l'occasion.

Paris avait retenu comme priorité de ce sommet, prélude à celui du G20 de Cannes en novembre, les enjeux d'Internet, la sécurité dans le monde et l'aide au développement de l'Afrique. Mais les événements internationaux des six derniers mois ont largement bousculé l'ordre du jour. La chute au début de l'année des présidents tunisien et égyptien, Zine ben Ali et Hosni Moubarak, et les éruptions révolutionnaires qui ont suivi en Libye, en Syrie ou au Yémen seront au centre des discussions. Selon l'Elysée, le G8 devrait s'engager dans un «partenariat de longue durée» avec les pays du printemps arabes. En attendant, Barack Obama n'a pas attendu De