Il est tout sourire, Nicolas Sarkozy, qui adore être au centre du monde. Sur un front de mer balayé par le vent et la pluie, il incite ses homologues américain, russe, anglais, allemand, japonais, canadien et italien à serrer des mains de badauds. Avant de s'engouffrer dans le centre de conférences de Deauville, ville transformée en camp retranché. C'est aussi l'occasion de confirmer devant 3 500 journalistes que son épouse, Carla Bruni, est enceinte (lire page 12). Vie publique, vie privée. Le G8 de Deauville présidé par la France a débuté hier… Sarkozy, qui pouvait craindre un sommet vide, a été servi par l'actualité. Bien sûr, la catastrophe de Fukushima a mis la sûreté nucléaire à l'agenda. Mais c'est surtout le printemps arabe qui devrait marquer ce sommet. L'ambition de l'Elysée ? Lancer un plan Marshall destiné à conforter les démocraties arabes naissantes. Histoire de redonner une nouvelle jeunesse à cette instance à la légitimité défaillante.
Temps perdu. Le G8, c'est entendu, se prétend«la famille démocratique qui veut se parler tranquillement et non pas le directoire du monde», minimise Sarkozy. Il faut dire que la France - et l'Europe - ont beaucoup à se faire pardonner après avoir sous-estimé les mouvements révolutionnaires du monde arabe. Et avoir noué des relations privilégiées avec des régimes dictatoriaux aujourd'hui renversés ou contestés. Le chef de l'Etat français cherche à rattraper le temps perdu. Il a été un des promot