On sait comment le vol AF447 Rio-Paris s’est écrasé dans l’Atlantique le 1er juin 2009, faisant 228 morts. Mais on ignore toujours pourquoi. La courte note publiée aujourd’hui par le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) à partir des informations issues des boîtes noires permet en effet de comprendre le déroulé du drame, mais ne se prononce pas sur ses causes.
Il est désormais acquis que la panne des sondes de mesure de vitesse est bien l'élément déclencheur de la chaîne d'événements. Le BEA a précisé que les ordres du pilote ont été «majoritairement à cabrer» (vers l'arrière), ce qui a provoqué le décrochage, puis la chute de l'avion. Mais il est pour l'heure impossible de dire clairement s'il s'agit d'une erreur de pilotage. Et de dire qui est responsable du crash de l'avion, 4 minutes 30 après la panne des sondes.
Deux copilotes aux commandes
Au départ, tout se passe normalement. Le commandant de bord de l'Airbus A330 est parti se reposer à 1h59 du matin (ce qui est normal en croisière), laissant ses deux copilotes aux commandes. A 2h08, l'Airbus A330 dévie légèrement sa route pour éviter un amas de nuages. Malgré tout, les turbulences augmentent et l'équipage réduit la vitesse, conformément aux procédures.
A 2h10min07, au moins une des trois sondes Pitot de mesure de vitesse givre. La vitesse indiquée dans le cockpit devient incohérente. Le pilote automatique et les systèmes de protection qui empêchent l'avion de décrocher se déconnec