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Bruno Le Maire contre un impôt sécheresse

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Le ministre de l’Agriculture s'est prononcé contre cette idée «d’abord parce que les Français ont suffisamment d’impôts à payer, et ensuite parce qu’on peut imaginer d’autres formes de solidarité.»
Un champ touché par la sécheresse le 19 mai 2011 à Aslonnes dans le centre de la France. (AFP Alain Jocard)
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publié le 30 mai 2011 à 10h30
(mis à jour le 30 mai 2011 à 10h54)

Le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire a déclaré lundi qu'il n'était pas favorable à l'instauration d'un «impôt sécheresse» et a plaidé pour la création d'un «groupe à haut niveau sur l'élevage en Europe» pour réformer ce secteur en profondeur.

«Très franchement, je ne suis pas favorable à ce genre de solutions, d'abord parce que les Français ont suffisamment d'impôts à payer, et ensuite parce qu'on peut imaginer d'autres formes de solidarité», a dit Le Maire.

La FNSEA, principal syndicat agricole français, avait demandé vendredi que l’Etat apporte son aide aux éleveurs, premières victimes de la sécheresse, mais avait aussitôt écarté la piste d’un nouvel impôt sécheresse, comme celui décidé lors de la canicule de l’été 1976.

«Je ne crois pas sincèrement que cela soit la bonne solution. En revanche, il faut réfléchir aux conséquences que l'on en tire sur le long terme».

«Ce que l'on en tire aujourd'hui, c'est des problèmes de trésorerie, on va y répondre, c'est des problèmes d'alimentation, on va y répondre également, mais c'est aussi des problèmes très profonds» sur l'avenir des agriculteurs «qui se disent "mais, dans le fond, est-ce qu'on va encore exister d'ici quelques années?"», a ajouté Bruno Le Maire.

Un groupe de travail européen

«J'ai donc demandé à la Commission européenne, et j'ai le soutien de onze Etats membres de l'Union», la création «très rapidement» d'un «groupe à haut niveau sur l'élevage en Europe» pour ide