Renault s’est doté lundi d’un nouveau numéro deux, Carlos Tavares, qui devra faire oublier le scandale de la fausse affaire d’espionnage qui ébranle depuis des mois le constructeur automobile français et le recentrer sur la mise en oeuvre de son nouveau plan stratégique.
Carlos Tavares a été nommé directeur général délégué aux opérations à l’occasion d’un conseil d’administration extraordinaire de Renault qui a débuté lundi à la mi-journée, ont indiqué à l’AFP des sources proches du dossier.
Il était donné grand favori depuis plusieurs semaines pour succéder à Patrick Pélata, qui a dû démissionner en avril à cause de la gestion calamiteuse par le groupe de la fausse affaire d’espionnage.
A 52 ans, le patron de Nissan pour la zone Amérique devient donc le nouveau bras droit de Carlos Ghosn. «Il va avoir pour objectif la croissance de Renault, de relancer le groupe à l'international et ses marques et de défendre l'entreprise en termes de restructuration industrielle», selon une source.
Carlos Ghosn, qui a été reçu samedi par le président de la République Nicolas Sarkozy, a aussi reçu pour consigne de s’impliquer plus dans la gestion de Renault, selon une autre source proche du dossier.
L’Etat a souvent reproché à Carlos Ghosn, qui dirige simultanément Renault et Nissan, de privilégier le constructeur japonais au sein de cette alliance.
«Un ingénieur brillant, décideur mais poli»
La nomination de M. Tavares s’accompagne aussi d’une refonte de la direction du groupe, avec la création d’un petit comité rapportant direct