Menu
Libération

«Pour la première fois, j’ai reposé un aliment»

Article réservé aux abonnés
En Allemagne, les autorités appellent à se passer des crudités.
publié le 1er juin 2011 à 0h00

Les Allemands étaient presque rassurés, on avait trouvé le «coupable» : le concombre d’origine espagnole, rendu responsable de l’épidémie aux bactéries Eceh, qui a fait 15 morts dans le pays ces dernières semaines. Mais hier, les autorités sanitaires de Hambourg ont dû corriger le tir.

«C'est vrai que trois des quatre concombres contaminés avec des bactéries Eceh trouvés la semaine dernière à Hambourg chez un grossiste provenaient d'Espagne. Et c'est vrai que ces concombres n'étaient pas inoffensifs. Mais la bactérie retrouvée n'était pas la même que celle, très rare, de l'épidémie actuelle. Les trois concombres espagnols contaminés n'étaient donc pas responsables de l'épidémie actuelle», a précisé hier la ministre de la santé du Land d'Hambourg, Cornelia Prüfer-Storcks. En clair, lesdits concombres auraient pu provoquer une intoxication alimentaire classique, mais pas les complications observées chez plusieurs centaines de patients allemands : le syndrome hémolytique et urémique (SHU), accompagné de troubles rénaux, circulatoires et neurologiques pouvant entraîner la mort.

En Allemagne, le prudent et officiel Institut Robert-Koch, l’organisme public en charge de la gestion des épidémies, a répété hier ses recommandations : renoncer à la consommation de tomates, de salades et de concombres non cuits, tant que le foyer d’origine de l’épidémie n’aura pas été identifié. Ces trois crudités figuraient sur la liste des aliments régulièrement consommés au cours de la semain