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France Télécom : le dividende qui divise

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AG . Les syndicats de salariés vont s’opposer aujourd’hui au versement de 3,7 milliards d’euros aux actionnaires.
publié le 7 juin 2011 à 0h00

C’est encore Noël pour les actionnaires de France Télécom (dont l’Etat, qui possède 27% du capital). Aujourd’hui, l’assemblée générale de l’opérateur, organisée au Palais des congrès de Paris, devrait adouber le dividende à 1,40 euro par action, comme en 2009 et en 2008. Soit une distribution, bon an, mal an, de 3,7 milliards d’euros.

Cette régularité d’horloge irrite une nouvelle fois les syndicats. Fait nouveau, la résolution prônant le dividende à 1,40 euro devrait être retoquée par les salariés actionnaires, détenteurs de 4,61% du capital (principalement via des fonds d’épargne salariale). Leurs représentants syndicaux se sont prononcés unanimement, et en amont de l’AG, contre le versement du dividende. Un tel front ne s’était produit qu’en 2007.

Le fait que Stéphane Richard soigne aussi bien ses actionnaires énerve d'autant plus les salariés que leur patron s'est engagé à faire au moins aussi bien dans les années à venir. Alors même que les investissements dans la fibre et le futur réseau 4G vont «pomper», disent-ils, les ressources. Mais Richard n'en démord pas : il promet le maintien du dividende à 1,40 euro en 2012 et la stabilité ensuite. Cerise sur la grosse part du gâteau réservée aux actionnaires : «En cas de vente de participations minoritaires, il a promis de leur en redonner encore un bout», dénonce Ghislaine Coinaud, cégétiste et représentante des salariés. Hier, Richard a exposé son plan au personnel. Une prestation «d'une grande maîtrise