L’enquête sur le Mediator s’accélère. Selon nos informations, les gendarmes de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) ont mené mercredi en fin de matinée une importante perquisition au siège du laboratoire Servier à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Selon une source proche du dossier, ils ont également perquisitionné d'autres bâtiments administratifs de l'entreprise situés eux aussi dans les Hauts-de-Seine.
lls agissaient dans le cadre des informations judiciaires pour «tromperie aggravée» et «homicides involontaires» menées depuis fin février par les juges d’instruction parisiens Pascal Gand, Anne-Marie Bellot et Franck Zientara. Les gendarmes de l'OCLAESP s'étaient déjà rendus au siège de Servier le 7 février dernier dans le cadre de l'enquête préliminaire menée à l'époque par le parquet. Ils s'étaient fait remettre de nombreux documents et avaient procédé à des auditions de témoins.
«Il ne s'agissait pas d'une perquisition mais d'un simple transport de justice»
, avait précisé l'avocat du labo, Hervé Témime.
Cette première visite n'a manifestement pas suffi aux gendarmes. Ils ont effectué hier une véritable perquisition qui a mobilisé plus de vingt personnes. Selon une source proche du dossier, il se sont rendus dans les bureaux de plusieurs dirigeants à la recherche de documents, dont celui de Jean-Philippe Seta, patron opérationnel du groupe fondé et contrôlé par Jacques Servier.
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