L'Assemblée nationale, unanime, a enterré le bouclier fiscal, l'un des symboles du quinquennat de Nicolas Sarkozy, en achevant samedi matin l'examen du projet de loi de finances rectificative. Elle a également allègé l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), mesure jugée "scandaleuse" par l'opposition.
L'ensemble du collectif budgétaire, qui porte le déficit prévisionnel 2011 à 92,2 milliards d'euros, fera l'objet d'un vote solennel mardi après-midi.
Au terme d'une journée-marathon commencée vendredi à 9h30, les députés ont voté à l'unanimité dans la nuit de vendredi à samedi la fin du bouclier fiscal, qui plafonnait l'impôt à 50% des revenus depuis l'été 2007.
Le ministre du Budget, François Baroin, a rappelé la nouvelle philosophie du gouvernement: voter à la fois une mesure de "justice sociale" (la fin du bouclier) et une mesure de "justice fiscale" (l'allégement de l'ISF).
La gauche, qui réclamait l'abrogation du bouclier depuis sa création, a voté aussi pour sa suppression, mais en demandant qu'elle prenne effet dès cette année.
Or le projet du gouvernement supprime le bouclier "à compter des impôts directs payés en 2011 et 2012 au titre des revenus réalisés en 2011". Le président PS de la com