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Libération

L’Etat se laisse convaincre par PSA

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Social . A l’issue d’entretiens avec la direction du groupe, François Fillon s’est dit «rassuré».
publié le 11 juin 2011 à 0h00

Main dans la main pour éteindre le feu. Le gouvernement et PSA se sont employés vendredi à calmer les esprits après la révélation par la CGT d'une note interne du constructeur indiquant que la fermeture de l'usine d'Aulnay (Seine-Saint-Denis, 3 500 salariés) était décidée, et que celle de Hordain (Nord, 2 600 emplois) était envisagée. François Fillon s'est dit «rassuré» par les «engagements» donnés par PSA. Le ministre de l'Industrie, Eric Besson, a été «convaincu et rassuré» par son tête à tête avec le PDG de PSA, Philippe Varin.

Ce dernier a indiqué dans le Parisien qu'il faudrait «réfléchir» à l'avenir de Hordain, dont le maintien est garanti jusqu'au retrait de Fiat en 2017. Et que la fermeture d'Aulnay n'était «pas d'actualité».«Il m'a dit que le plan de charge était plein au moins jusqu'en 2014», a dit Eric Besson sur RTL. Le maire d'Aulnay, Gérard Ségura, a indiqué avoir obtenu des garanties «jusqu'en 2016». PSA précise que le groupe a promis que la C3, lancée en 2009, resterait à Aulnay jusqu'à son retrait du marché (la précédente avait vécu sept ans), mais sans donner de «date».

Cela ne rassure pas la CGT. PSA a beau dire que la note est un simple «document de travail» d'août 2010 devenu totalement «caduc», elle mentionne bien la fermeture d'Aulnay comme une décision déjà prise, qui doit être annoncée après la présidentielle de 2012 pour un arrêt en 2014. Ce qui n'est pas incompatible avec les pro