La voie est déblayée pour Christine Lagarde, idéalement mise sur orbite en vue d'être désignée à la tête du Fonds monétaire international (FMI). Vendredi, date limite des dépôts de candidatures (l'élection ayant lieu le 30 juin), la ministre des Finances a enregistré deux bonnes nouvelles : La Cour de justice de la République (CJR) a repoussé au 8 juillet sa décision d'ouvrir ou non une enquête pénale visant son rôle dans l'affaire Bernard Tapie. Et elle a obtenu le soutien de l'Afrique, après le retrait de la candidature de l'ex-ministre sud-africain des Finances, Trevor Manuel. La Française bénéficiait déjà du soutien explicite de l'Europe, qui estime que la présidence du FMI lui revient de droit, mais aussi de l'appui implicite des Etats-Unis - «la soutenir trop tôt serait comme le baiser de la mort», résume un analyste américain.
Représentant des pays de l'ancien bloc soviétique, le Kazakh Grigori Martchenko semble postuler pour la forme. Lui-même n'y croit guère : ayant appris sa propre candidature par la presse locale, il n'a même pas fait l'effort d'entrer en campagne. Grigori Martchenko a même récemment déclaré que l'élection de Christine Lagarde était déjà «plus ou moins acquise».
Seul concurrent sérieux en lice, le Mexicain Agustín Carstens - cumulant les postes de ministre des Finances et de gouverneur de la Banque centrale du Mexique. Crédibilisé par un passage au FMI en 2003 en tant que directeur général adjoint (numéro 3), Carstens tente de fédé