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Libération

En Grèce, un remaniement mais pas d’unité nationale

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Crise . Evangelos Venizélos, rival de Papandréou au sein du Pasok, devient le numéro 2 du gouvernement.
par Jean Quatremer, BRUXELLES (UE), de notre correspondant
publié le 18 juin 2011 à 0h00

«Georges Papandréou n'a décidément pas l'étoffe d'un Churchill», analyse un diplomate européen à Athènes. Affaibli par dix-huit mois de cure de rigueur, le Premier ministre socialiste a quasiment remis, vendredi, les clés de son gouvernement à son principal rival au sein du Pasok, Evangelos Venizélos.

Ce juriste, qui a été de tous les gouvernements socialistes depuis 1993, est nommé vice-Premier ministre et ministre des Finances en lieu et place de Georges Papaconstantinou, un économiste apprécié des créanciers internationaux de la Grèce, mais qui n’a jamais réussi à s’imposer dans son parti. Les députés socialistes, qui le rendaient presque responsable de la situation désastreuse du pays, voulaient sa tête depuis longtemps.

Autant dire que le remaniement gouvernemental annoncé vendredi ressemble plus à un rééquilibrage interne au Pasok qu’à la mise en place d’une équipe de combat capable d’imposer des réformes douloureuses. Il faut dire que l’entêtement d’Antonis Samaras, le leader de la Nouvelle Démocratie, parti conservateur sourd aux appels à l’union nationale, n’a pas facilité la tâche de Georges Papandréou. Mais sa nouvelle équipe resserrée autour des caciques du Pasok ne donne pas le signal attendu tant par les citoyens hellènes que par les bailleurs internationaux, qui ont l’impression que la classe politique n’a pas compris la gravité de la crise.

Du côté des Européens, la rencontre, vendredi à Berlin, entre la chancelière allemande, Angela Merkel, et le prési