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Libération

Sécurité, EPR, otages … du pain sur la planche chez Areva

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Le nouveau patron prend la main à un moment stratégique pour le groupe.
publié le 18 juin 2011 à 0h00

Succéder à «Atomic Anne» était déjà un défi en soi. Mais après la catastrophe de Fukushima, ce sont des travaux d'Hercule qui attendent Luc Oursel. Enjeu : préserver l'une des dernières grandes filières industrielles françaises avec 125 000 emplois directs dans l'Hexagone. Revue des gros dossiers que le nouveau patron d'Areva trouvera sur son bureau le 1er juillet.

Traverser le nouvel hiver nucléaire

Après Tchernobyl, la filière électronucléaire avait mis vingt-cinq ans à faire oublier la grande peur radioactive et à vendre l'atome comme une énergie «propre» et «funky». Aujourd'hui, c'est nucléaire année zéro : «Il va falloir rassurer sur la sûreté, et reprendre le bâton de pèlerin pour convaincre l'opinion que c'est la seule énergie susceptible de répondre aux formidables besoins de l'humanité sans accélérer le réchauffement climatique», reconnaît un haut cadre du groupe. Selon un récent sondage du Journal du dimanche, sept Français sur dix seraient favorables à une sortie du nucléaire. Une première s'inscrivant dans une réaction en chaîne post-Fukushima : l'Allemagne a annoncé le démantèlement de ses centrales ; la Suisse a suivi en décidant de ne pas renouveler ses réacteurs vieillissants après 2034 ; et, à une majorité écrasante de 94,6%, les Italiens ont voté le week-end dernier contre le retour à l'atome.

Les dirigeants d'Areva se rassurent avec le fait que Barack Obama vient de confirmer la poursuite du programme américain, t