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Analyse

Airbus prend les commandes du Bourget

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Malgré des reports, l’avionneur mise sur ses annonces de contrats pour éclipser Boeing.
Un Airbus A400 au Bourget, le 19 juin 2011. (REUTERS)
publié le 20 juin 2011 à 0h00

Ciel nuageux, mais moral au beau fixe au Bourget. Le plus grand salon aéronautique du monde, qui ouvre ce matin pour les professionnels (et vendredi pour le grand public), va célébrer la reprise du transport aérien avec un record d'exposants (2 100) et une pluie de commandes. Malgré le choc du séisme japonais et des révolutions arabes, les compagnies continuent, poussées par la nouvelle flambée du pétrole, à troquer leurs vieux avions contre des appareils moins gourmands. «Ce sera un bon salon», salivait samedi le directeur commercial d'Airbus, John Leahy. Avec des stars comme le 747-8 de Boeing, l'hélicoptère rapide X3 d'Eurocopter, ou le transporteur militaire A400M… et ses moteurs toujours capricieux.

Airbus entre retards et commandes

Annoncer un retard comme une bonne nouvelle : Airbus s'est livré samedi à un exercice de communication inédit pour «vendre» le report de deux ans des livraisons de deux des trois versions de son futur long-courrier A350. Le gros A350-1 000 sera amélioré avec de nouveaux moteurs plus puissants. Le petit A350-800 n'est pas modifié, mais il est retardé, et les compagnies n'en seraient, paraît-il, pas fâchées. Car tout cela a été fait pour des raisons «uniquement commerciales», à la demande des clients, a assuré le numéro 2 d'Airbus, Fabrice Brégier. Une manière de démentir les difficultés de conception de l'avion. Même si Brégier a reconnu que l'opération permettra au passage de soulager le surmenage de ses bure