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Libération

Au Bourget, Nicolas Sarkozy terre à terre

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Aéronautique . Le Président a inauguré hier le salon sans grande annonce, au milieu d’avions cloués au sol.
publié le 21 juin 2011 à 0h00

Pluie battante et rafales de vent : la météo a assombri l’inauguration du Salon du Bourget. Avec un ciel si bas que le Rafale n’a pas pu rugir au-dessus de Nicolas Sarkozy et sa brochette de ministres. Lesquels ont dû se contenter du service minimum : l’hélico futuriste X3 et l’Airbus A400M, qui sera ensuite cloué au sol pour cause de problème de moteur. Pas d’A380 non plus, à cause d’une collision du bout de l’aile avec un bâtiment de l’aéroport. La poisse. Pour sauver les apparences, Airbus a emprunté l’A380 de Korean Air pour la démonstration de l’après-midi.

«On ne vole pas, mais on signe», philosophe un cadre de l'avionneur. Et pas qu'un peu : 142 avions vendus pour 15 milliards de dollars (10,5 milliards d'euros). Avec 6,6 milliards pour 23 appareils, Boeing mord la poussière. Ecrasé par la nouvelle star de l'européen, l'A320 NEO (126 ventes à lui seul), une version remotorisée et plus économe du moyen-courrier prévue pour 2015. Sous pression, Jim Albaugh, l'un des patrons de Boeing, a même reconnu que des «bons clients» de son 737 s'intéressent au NEO. Mais il n'a pas dévoilé son jeu. On saura à la fin de l'année s'il remotorise le 737 ou s'il en conçoit un tout nouveau, qui n'arriverait qu'en 2025. L'américain s'est consolé en écoulant 17 exemplaires de son jumbo-jet modernisé 747-8, présenté en première mondiale mais à la peine face à l'A380.

Le milieu s'attendait à de grandes annonces de la part de l'autre star du jour, Nicolas Sarkozy. Par exemple