Menu
Libération

Grèce : la peur de l’effet domino

Article réservé aux abonnés
Acculée, la Grèce doit voter un nouveau plan d’austérité et l’Europe se mettre d’accord sur l’aide à apporter à Athènes.
Le nouveau ministre grec des Finances Evangeos Veizeos arrive à une réunion de l'Eurogroup à Luxembourg le 20 juin 2011. (© AFP Georges Gobet)
par Jean Quatremer, Envoyé spécial au Luxembourg
publié le 21 juin 2011 à 0h00

L'inquiétude grandit autour de la Grèce. L'Union européenne semble pour l'heure incapable de sortir de cette crise de la dette publique partie d'Athènes. Et qui menace désormais toute la zone euro par effet domino. Jusqu'à inquiéter les Etats-Unis : «Nous surveillons [la situation] de façon régulière, a reconnu le 16 juin Jay Carnay, porte-parole du président Obama. Il s'agit de vents contraires pour l'économie mondiale et donc américaine.» L'homme de la Maison Blanche veut croire que les Européens «sont capables de gérer [cette crise] et qu'ils y parviendront». Seulement voilà, le spectacle donné par la réunion de l'Eurogroupe, convoquée dimanche soir en urgence à Luxembourg, n'a pas dû les rassurer. Elle s'est éternisée plus de huit heures sans déboucher sur aucune solution pérenne. En milieu de soirée, les participants ont interrompu leurs travaux pour que l'Allemagne, l'Italie et la France puissent s'entretenir par téléphone avec leurs homologues du G7 finances (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Canada, Japon). On imagine l'ambiance. Car les désaccords n'ont pu être surmontés, ce qui a entraîné, hier, une baisse de l'euro et des Bourses. Les chefs d'Etat et de gouvernement se retrouveront à Bruxelles jeudi et vendredi, avec l'espoir d'éteindre définitivement l'incendie. Le temps presse : les ministres des Finances ont donné une semaine à la Grèce pour adopter un nouveau plan d'austérité sans lequel ils refusent de lui verser l'argent dont elle a bes