Menu
Libération
Portrait

FMI : Lagarde séduit l’Amérique avant son oral

Article réservé aux abonnés
Auditionnée aujourd’hui, la candidate à la succession de DSK n’a pas le soutien officiel de Washington. Mais presque.
Christine Lagarde devant le siège du FMI à Washington le 22 juin 2011. (© AFP Win Mcnamee)
publié le 23 juin 2011 à 0h00

Aun journaliste américain qui lui disait qu'elle avait les mêmes cheveux que sa femme, Christine Lagarde a répondu du tac au tac : «Elle est donc la femme qu'il vous faut !» Le journaliste, qui couvre le Fonds monétaire international (FMI) depuis des années, en est encore tout ému et ne tarit plus d'éloges sur le charme, la perspicacité et l'humour de la candidate au FMI. Ces qualités suffiront-elles à convaincre cette instance clé dans le système financier mondial ? La réponse sera connue très vite, puisque la ministre française de l'Economie doit être auditionnée aujourd'hui par les 24 membres du conseil d'administration du FMI qui choisiront le successeur de Dominique Strauss-Kahn.

«Lors de mes rencontres avec elle, poursuit le journaliste, non seulement ses réponses m'ont impressionné, mais aussi la façon dont elle se promenait dans la pièce pour donner la parole aux journalistes sans faire de différence selon leurs pays d'origine. Elle m'a convaincu qu'elle pourra gagner l'attention et le respect de toutes les régions du monde.» Même l'éditorialiste du New York Times, Maureen Dowd, qui a souvent la plume acérée, est ressortie conquise d'une visite à Bercy : «Cette femme a du panache», écrit-elle, sa voix est «mélodieuse» et «elle n'a jamais été la darling de l'élite française» - cela se veut aussi une qualité pour les Américains.

«Droite et directe». L'éditorialiste n'est pas loin de faire de