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Libération

G20 agricole à gros enjeux

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Terre. Réunion à Paris contre la spéculation sur les matières premières.
publié le 23 juin 2011 à 0h00

Ce sera tout ou rien. Ce soir, la fin des négociations des pays les plus puissants de la planète réunis depuis hier à Paris au sein du G20 nous dira si oui ou non il est possible de placer l'agriculture au centre des préoccupations mondiales. «Il s'agit de calmer la volatilité excessive des prix des produits agricoles», a rappelé hier Bruno Le Maire, le ministre de l'Agriculture, lors de l'ouverture de la réunion. Pour Paris, la question est d'autant plus urgente que les cours des matières premières agricoles sont repartis à la hausse depuis plusieurs mois, alors que 900 millions de personnes continuent de souffrir de malnutrition. Urgente, elle l'est aussi, puisqu'il faudra nourrir près de 9 milliards de personnes d'ici 2050. Et éviter des soulèvements déclenchés par la pénurie alimentaire comme dans le monde arabe.

Amis. Pour répondre à ces défis, la présidence française du G20 propose un plan d'action en cinq points. Il s'agit d'abord d'accroître la transparence des marchés physiques en créant une base de données mondiale baptisée Amis (Agricultural Market Information System). De quoi fournir une information précise sur l'état mondial des stocks, de la consommation et de la production. Et éviter des emballements injustifiés des prix. Mais la Chine ou l'Inde voient d'un mauvais œil le fait de devoir livrer des informations qui touchent à la souveraineté nationale.

La deuxième étape du plan d’action insiste sur un accroissement de la productivité des