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EPR: Bouygues contre-attaque en renvoyant un de ses sous-traitants

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Un document dénonce une «démarche intentionnelle» de dissimulation d’accidents du travail sur le chantier du réacteur nucléaire de Flamanville. Le groupe industriel dément mais rompt son contrat avec Atlanco.
Le chantier de l'EPR à Flamanville, le 26 novembre 2009. (© AFP Mychèle Daniau)
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publié le 27 juin 2011 à 11h24

Bouygues a rompu son contrat avec Atlanco, un de ses sous-traitants sur le chantier de l'EPR à Flamanville (Manche), a indiqué lundi le géant du BTP, au centre d'une affaire d'accidents du travail non déclarés relevés par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

Les 70 à 80 employés polonais du sous-traitant ont été renvoyés ce week-end, selon la CGT.

Bouygues a mis fin au contrat d'Atlanco qui employait 72 salariés sur le chantier, a indiqué Christophe Morange, directeur de la communication de Bouygues construction, confirmant des informations de la Presse de la Manche et de l'Humanité.

38 accidents

Le géant du BTP, qui pilote le génie civil sur le chantier, justifie cette rupture par "des questions de règlementations extrêmement compliquées à régler au niveau européen", a précisé M. Morange.

La semaine dernière, l'ASN, le gendarme du nucléaire, a transmis à la justice un procès verbal recensant 112 accidents de travail survenus en 2010 sur le chantier de l'EPR, dont 38 accidents "à déclarer n'ayant pas fait l'objet d'une déclaration", selon une copie obtenue par l'AFP.

Selon le procès verbal adressé au procureur de Cherbourg, Atlanco, société de travail temporaire basée à Chypre, a omis de déclarer six accidents du travail dont les victimes n'étaient en outre par déclarées à la Carsat (Caisse d'assurance retraite et de la santé au tra