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Analyse

Les Grecs vers un nouveau régime au pain sec

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par Jean Quatremer, BRUXELLES (UE), de notre correspondant
publié le 28 juin 2011 à 0h00

Demain, la Vouli, le Parlement grec, se prononcera sur le nouveau plan d'austérité exigé par l'UE et le FMI pour prix du versement de la cinquième tranche de l'aide de 110 milliards d'euros promise le 1er mai 2010. Une aide facturée au prix fort (la France a déjà reçu 200 millions d'euros d'intérêt pour sa tranche de prêt).

Le plan d’austérité sera-t-il adopté ?

Le Pasok dispose d’une majorité de 155 députés sur 300. Même si quelques députés socialistes font défection, le gouvernement pourra sans doute compter sur des voix conservatrices de la Nouvelle Démocratie qui refusent la logique de l’affrontement prônée par son leader, Antonis Samaras, ainsi que sur les cinq membres de l’Alliance démocratique de Dora Bakoyannis. Bref, il serait surprenant que la Vouli rejette le plan d’austérité. Pourtant, il est brutal : 28,5 milliards d’euros d’économies et de nouveaux impôts, ainsi que 50 milliards de privatisations (les biens publics sont estimés à 280 milliards d’euros), le tout d’ici 2015.

Un plan B est-il prévu ?

Si le plan est voté, l’Eurogroupe décidera le 3 juillet de verser les 12 milliards d’euros attendus. En cas de rejet, la Grèce sera-t-elle en faillite ? Sans doute pas : la zone euro refuse d’envisager un défaut de paiement. Certes, le FMI refusera de débloquer sa part du prêt, mais le Fonds européen de stabilité financière (FESF) sera mobilisé pour accorder un crédit relais à Athènes en attendant qu’un nouveau programme de ri