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Libération

FMI, Lagarde reprend le flambeau

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La Française a été nommée, hier, à la tête de l’institution financière mondiale à la suite de la démission de DSK et dans un contexte de crise mondiale.
par Vittorio De Filippis et Célia Sampol, (à Washington)
publié le 29 juin 2011 à 0h00

Christine Lagarde peut dès à présent préparer ses valises. La ministre française de l’Economie a en effet été choisie, hier, pour occuper le poste de directrice générale du Fonds monétaire international laissé vacant depuis le 19 mai par Dominique Strauss-Kahn. Réunis au douzième étage du bâtiment du FMI, sur la prestigieuse Pennsylvania Avenue à deux pas de la Maison Blanche, les 24 membres du conseil d’administration se sont décidés plus vite que prévu. Ils avaient en principe jusqu’au 30 juin pour trancher entre Christine Lagarde et Agustín Carstens, président de la Banque centrale du Mexique. Mais la candidate française avait dès hier recueilli suffisamment de voix pour l’emporter.

Couleuvres. C'est donc contre toute attente, au lendemain de l'arrestation de DSK, la France qui décroche le poste de directeur général du FMI pour la cinquième fois de l'histoire. Les Français semblaient pourtant ne plus avoir la cote de ce côté-ci de l'Atlantique. A coup sûr, Nicolas Sarkozy va y voir un succès de sa diplomatie, dont il espère tirer quelques dividendes. A peine Lagarde était nommée à la tête du FMI, l'Elysée a salué «une victoire pour la France». «La présidence française se réjouit qu'une femme accède à cette importante responsabilité internationale», ajoute le communiqué. Mais sur TF1, hier soir, Christine Lagarde a surtout eu des mots chaleureux pour François Fillon, qui l'a toujours soutenue, y compris dans les moments d