Carlos Tavares se serait bien passé d’un tel cadeau de bienvenue. Le nouveau numéro 2 de Renault a pris ses fonctions, vendredi matin, au moment où tombaient les très mauvais résultats commerciaux en France. Après un premier gadin en mai, les immatriculations du groupe se sont effondrées : - 29,3% en juin, alors que le marché français ne chutait que de 12,6% (3,9% à jours ouvrables comparables). Sur les six premiers mois de l’année, la baisse est de 12,2% pour Renault et sa filiale low-cost, Dacia, pour un marché en hausse de 1%. Préoccupant, quand on sait que le groupe réalise 22% de son chiffre d’affaires dans l’Hexagone. Et la situation n’est guère meilleure en Europe (-8,4% de janvier à mai).
Rabais. Renault assure pourtant qu'il engrange les commandes. Et que ses médiocres performances viennent du fait qu'il s'est trompé dans ses prévisions de production, ainsi que de la pénurie de certains composants de ses petits moteurs diesels. C'est, en tout cas, la justification officielle des rabais spectaculaires que Renault consent sur ses modèles essence : après la Clio, bradée à -45% en mai, la marque offre désormais 30% de remise sur la Twingo. La petite citadine est ainsi proposée à 7 000 euros, soit 600 de moins que la Logan à bas coûts de Dacia !
Ces remises illustrent aussi la faiblesse du constructeur, qui souffre d’une gamme vieillissante et manque de nouveautés. Tout le contraire de PSA, qui multiplie les lancements (Citroën DS4, Peugeot 508, etc.) et a