Attention, une réforme des retraites peut en cacher une autre. Quelques jours après la fin de la retraite à 60 ans, devenue effective le 1er juillet, un nouvel allongement de la durée de cotisation, plus rapide que prévu, se profile. Ce serait, dit-on, la conséquence «mécanique» de la précédente réforme des retraites menée par un certain François Fillon en 2003 quand il était ministre des Affaires sociales. Une perspective dénoncée par les syndicats et la gauche qui y voient une «double peine» injuste pour les salariés. Le Medef, qui y est favorable, évoque «une simple application de la loi». Décryptage d'une mesure à hauts risques qui pourrait relancer la contestation sociale dans les prochains mois.
Pourquoi la durée de cotisation pourrait-elle être allongée ?
Ce possible durcissement des règles est lié à «l'avis technique» que doit rendre demain le Conseil d'orientation des retraites (COR). De sources concordantes, il proposera un allongement supplémentaire de la durée de cotisation nécessaire pour une retraite à taux plein. Pour les générations nées à partir de 1955, cette durée passerait à 166 trimestres, soit 41,5 années, et viendrait se télescoper avec le recul de l'âge légal de la retraite. Actuellement, la durée de cotisation est de 40 ans et 3 trimestres (pour la génération 1951) et doit passer en 2012 à 41 ans (pour la génération 1952). La réforme de 2010 a prévu qu'elle passerait ensuite à 41 ans et un trimes