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Libération

Les encombrants déchets de Stocamine

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Potasse. Un rapport préconise de ne remonter à la surface que les produits les plus néfastes.
publié le 11 juillet 2011 à 0h00

Les laisser définitivement sous terre ou pas ? Huit ans après l’incendie qui a ravagé une partie du site, la question du devenir des 44 000 tonnes de déchets ultimes du centre d’enfouissement Stocamine n’est toujours pas tranchée.

A 500 mètres de la surface, sous la nappe phréatique de la plaine d’Alsace, les «blocs» aménagés dans une ancienne mine de potasse de Wittelsheim (Haut-Rhin) contiennent des dizaines de milliers de «big bags» remplis de résidus d’incinération et de déchets amiantés, cyanurés, arséniés…

Pour aider à savoir qu'en faire, un comité de 13 experts a présenté jeudi son rapport à la Commission locale d'information et de surveillance (Clis). Le but était d'évaluer la pertinence des scénarios de fermeture élaborés par Stocamine, entreprise indirectement contrôlée par l'Etat. Et ils en arrivent à la conclusion qu'il n'y a «pas de solution idéale immédiatement applicable au problème posé par Stocamine». Pourtant, un consensus se dégage. «Pour dix membres du comité, la pose de scellements efficaces après retrait sélectif du mercure (et peut-être d'autres polluants, après études complémentaires) constitue le meilleur compromis», affirme le rapport. En clair, il s'agirait de remonter à la surface au moins 2 500 tonnes de déchets au mercure parmi les plus néfastes pour l'environnement, puis de poser dans les galeries des bouchons en argile de plusieurs dizaines de mètres de longueur. Objectif : «retarder l'arrivée de polluants puis limiter leur