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Libération
décryptage

Prix des carburants: les pétroliers en question

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Le PDG de Total, Christophe de Margerie, en mai. (Jacky Naegelen / Reuters)
publié le 11 juillet 2011 à 18h23
(mis à jour le 11 juillet 2011 à 20h26)

C'est Christophe de Margerie qui, ce week-end, a allumé la mèche. Le patron de Total a annoncé la hausse prochaine des prix des carburants. Après une baisse des cours, répercutée par les pétroliers, assure-t-il, «les prix sont repartis à la hausse» ces derniers jours. «Je me suis engagé vis-à-vis de Bercy à répercuter les prix du pétrole à la pompe. Sans provocation, le problème c'est qu'on va continuer à le faire et donc ça ne va pas faire plaisir», a-t-il poursuivi.

Ce ne sera «pas énorme», a-t-il estimé. Mais suffisant pour déclencher une polémique. Des propos «totalement indécents», fustige ainsi l'UFC-Que choisir, «au moment où les gens font leurs choix de vacances». Dimanche, le ministre du Travail, Xavier Bertrand, demandait à Total «la plus grande transparence» et accusait, jouant le bon sens populaire: «Quand le pétrole augmente, les prix augmentent aussitôt. Quand le pétrole baisse, ça met toujours plus de temps.»

Les pétroliers sont-ils plus prompts à répercuter à la hausse qu'à la baisse?

Oui, selon une étude réalisée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes