Que peut-faire l'Etat face à Total ? Et si l'ingénieux Eric Besson avait la solution ? Après les déclarations du PDG de Total, Christophe de Margerie, annonçant une hausse imminente des prix à la pompe qui a déjà eu lieu, le ministre de l'Energie a demandé hier à ses services «d'étudier» la répercussion des prix du pétrole brut sur les carburants à la pompe. Il compte en tout cas «s'entretenir» avec Christophe de Margerie sur cette base le 19 juillet.
Mais attention, le nouveau ministre de l'Economie, François Baroin, veut en être lui aussi. Et avant Besson. Il a carrément «souhaité entendre» le patron du groupe pétrolier. Message reçu, le rendez-vous aura lieu aujourd'hui. Alors que Ségolène Royal s'emportait hier en assénant un définitif «Total ment, voilà la vérité», l'exécutif a voulu montrer qu'il n'était pas plus résigné que la socialiste à avaliser sans broncher une nouvelle hausse des prix à la pompe en plein départ en vacances. Le patron de Total avait mis le feu aux poudres ce week-end en rappelant qu'il s'était «engagé vis-à-vis de Bercy à répercuter les prix du pétrole à la pompe» à la baisse… et aussi à la hausse. Mais voilà, ils sont nombreux à trouver aujourd'hui que la répercussion à la hausse est plus rapide que celle à la baisse.
Après un petit mois d’accalmie marqué par un recul de 4 centimes en moyenne, les pompistes n’ont en réalité pas attendu le feu vert de Christophe de Margerie pour agir. Les carburants ont