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Libération

Nouvelle alerte à la crise

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L’Union européenne doit faire face à une attaque des marchés contre l’Italie, et craint une contagion à toute la zone euro.
Evolution de l'indice DAX, à la Bourse de Francfort, le 12 juillet 2011. (Alex Domanski / Reuters)
publié le 13 juillet 2011 à 0h00

C’est le pire des scénarios. Celui que les dirigeants de la zone euro et autres responsables politiques redoutaient le plus : la contagion. Cette fois, tout semble possible. Y compris une fuite en avant de la défiance des marchés financiers face aux poids lourds de l’Europe. Car depuis lundi, ces prétendus juges de paix sont devenus plus exigeants que jamais. Pourquoi l’Italie ? A cause d’une dette publique qu’ils estiment trop élevée.

Dégâts. Pourtant, rien ne s'est réellement dégradé depuis ces derniers mois, si ce n'est un Berlusconi en fin de règne. Certes, la dette publique de Rome, parmi les plus élevées au monde, tutoie les 120% de PIB. Mais voilà plus de quinze ans que ce ratio oscille entre 100 et 120%. Ce qui n'empêche pas la péninsule d'afficher un excédent public primaire (avant paiement des intérêts sur la dette publique au sens des critères de Maastricht) de + 0,8% pour 2011, selon Eurostat. Mais rien n'y fait. Les marchés ont mis le paquet sur l'Italie, sur l'Espagne, et vendent à tour de bras tout ce qui ressemble à des titres de la dette souveraine de ces pays. Avec, en prime, quelques dégâts collatéraux, comme une baisse de l'euro face au dollar, ou encore une remontée des taux obligataires du Portugal, de l'Espagne, de l'Irlande et, bien sûr, de l'Italie, dont le taux à dix ans frôle les 6%. «C'est à ne rien y comprendre, soupire Sylvain Broyer chez Natixis. Car il n'y a pas de raison objective de s'attaquer à l'Italie. Ses fi