Zone de turbulences pour Air Algérie. Au troisième jour de la grève du personnel navigant de la compagnie, des milliers de passagers restent bloqués dans les aéroports français (Orly mais aussi Lyon ou Marseille). Seuls trois avions ont pu s’envoler d’Orly pour l’Algérie hier, dont deux affrétés par Air France et Aigle Azur. Des appareils réservés aux passagers en attente d’un vol depuis plus de vingt-quatre heures.
Soraya, à Orly avec ses trois enfants en bas âge depuis 3 heures du matin, s'apprêtait ainsi à passer la nuit à l'aéroport, de peur de «perdre sa place».«Ils ne s'occupent pas des gens», déplore-t-elle. Environ 300 passagers ont passé comme elle la nuit de mardi sur place, selon Aéroports de Paris, qui s'attendait au même nombre de naufragés pour la nuit dernière.
Le groupe dit fournir des vivres et environ 200 lits pour «aider la compagnie à faire face à cette situation d'urgence». Hier, les guichets d'Air Algérie à Orly étaient d'ailleurs pris d'assaut par des passagers désireux de glaner des informations. Las. Seules quatre hôtesses, protégées par une vingtaine de policiers au comptoir de la compagnie, tentaient de répondre à l'exaspération des passagers. «Rien n'est affiché, les gens sont énervés et ça se comprend, c'est un supplice», jugeait Fadila, une hôtesse de Corsair Fly, venue converser avec les passagers en arabe. La direction d'Air Algérie propose aux clients de rembourser leurs billets, ou offre une alternative en b