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L’Italie adopte définitivement son plan d’austérité

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Cette batterie de mesures de rigueur est censée mettre le pays à l’abri de la crise de la dette et de l'attaque des marchés.
Le plan a été adopté au pas de charge par le Sénat italien. (REUTERS)
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publié le 15 juillet 2011 à 11h53

Le Parlement italien donne vendredi son feu vert définitif à un plan d’austérité renforcé devant mettre le pays à l’abri de la crise de la dette et de l’attaque des marchés qui attendent les résultats des tests de résistance passés par 91 banques européennes.

Après avoir été adopté au pas de charge jeudi par le Sénat, ce plan d'austérité de près de 48 milliards d'euros doit être voté de manière définitive dans l'après-midi par la Chambre des députés, une rapidité jamais vue dans l'histoire de l'Italie et qui a fait évoquer au président de la République Giorgio Napolitano, pourtant ex-communiste, «un miracle».

L’Italie, sous attaque des marchés depuis une semaine, se devait d’accélérer l’adoption de ce plan car une propagation de la crise de la dette au pays pourrait mettre à genoux toute la zone euro dont la Péninsule est la troisième économie.

Le plan d'austérité a cependant soulevé une tempête de protestations à l'intérieur du pays. «Ce plan est l'énième cochonnerie, il frappe les gens pauvres», a dénoncé vendredi dans une interview au Corriere della Sera Antonio Martino, ancien ministre de la Défense de Silvio Berlusconi.

La présidente de l'organisation patronale Confindustria, Emma Marcegaglia, a pour sa part dénoncé un plan «basé en substance sur une hausse des impôts», critiquant «l'absence de mesures qui réduisent le coût de la classe politique» italienne et ses nombreux privilèges.

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