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Analyse

Barack Obama a la dette sur les épaules

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Le Président utilise toujours la menace d’un défaut de paiement le 2 août, afin de forcer les républicains à accepter un accord au Congrès.
Barack Obama vendredi. (REUTERS)
par Vittorio De Filippis et Célia Sampol, (à Washington)
publié le 16 juillet 2011 à 0h00

Nous y revoilà : pour la deuxième fois cette semaine, le président des Etats-Unis a consacré une grosse demi-heure à la presse pour expliquer, vendredi, où en sont les pourparlers sur le plafond de la dette américaine entre adversaires démocrates et républicains. Barack Obama a de nouveau pris un ton grave pour rappeler l'urgente nécessité de trouver un accord au Congrès sur le relèvement du plafond - fixé à 14 294 milliards de dollars (10 087 milliards d'euros) - d'ici la limite du 2 août, faute de quoi les conséquences d'un défaut de paiement des Etats-Unis seraient catastrophiques. A ses yeux, relever ce seuil n'est pas «une question abstraite», mais une «obligation». Obama a néanmoins avoué que le blocage avait été «artificiellement créé à Washington», car «augmenter le plafond de la dette est une procédure de routine» en général (plafond relevé dix fois en dix ans). Selon lui, la vraie question est d'en finir avec les «attitudes idéologiques», pour trouver un accord sur les mesures accompagnant la hausse du plafond et permettant de résoudre la question du déficit.

«Pagaille». «Nous avons une opportunité unique de faire quelque chose de grand ici et de régler les problèmes pour les dix ou vingt prochaines années», a-t-il lancé lors de sa conférence. Obama propose ainsi de réduire drastiquement les dépenses intérieures, comme le demandent ses adversaires, quitte à couper dans des secteurs chers aux démo