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Le PS se met la dette au carré

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Premier round budgétaire de la primaire : tout au long du week-end, Aubry et Hollande se sont affrontés sur  les contours de leur programme économique.
publié le 18 juillet 2011 à 0h00

Sur fond de tragédie grecque, les candidats à la primaire PS ont mis en scène ce week-end leur propre psychodrame à fort quotient budgétaire. Avec dans les rôles-titres François Hollande et Martine Aubry et pour sous-titre : «Plus vertueux que moi, tu meurs».

Acte I. Hollande, qui promet d'être le président «ennemi de la dette» se prononce samedi dans le Monde pour une réduction des déficits publics à 3% du PIB dès 2013. Ce faisant, il approuve la stratégie du gouvernement… et celle du PS. Dans leur projet présidentiel adopté à l'unanimité en avril, les socialistes stipulent qu'ils respecteront les engagements français de baisse des déficits, attendant, pour en fixer la date, la décision des Etats européens. Qui tranchent pour 2013. Le Parti socialiste prend note. «Hollande a la fâcheuse habitude de prendre ce qui est écrit avec "nous" dans le texte et de dire : "Je propose"», déplore un secrétaire national.

Explication de Michel Sapin, ex-ministre de l'Economie et conseil du député de Corrèze : certes, ce qui compte, c'est «l'inversion de la courbe de l'endettement le plus tôt possible, mais il y a des moments où il faut des chiffres symboles du sérieux budgétaire». A l'entendre, Hollande n'est pas dans la «conquête d'une stature présidentielle». «Si on ne dit pas 3%, on donne prise aux accusations de laxisme», défend Sapin, pas fâché que son poulain ait tiré le premier, se posant, face à la droite, en as de la rig